Avec la Nouvelle Vague, le mouvement appelé "le jeune cinéma français" constitue l'un des mouvements les plus significatifs du cinéma actuel. Nous allons ici essayer de donner une idée globale de ce qui définit ce type de cinéma, tant sur le plan technique que thématique. Pour cela, nous utiliserons l'article de Bruno Taque sur le jeune cinéma français; l'article au complet se trouve ici.
Le mouvement apparait vers le milieu des années 80 et se définit par une volonté d’être du coté du réel plus que de l'image: il n'y a pas d'effets spéciaux ni de jeux sur les images ou le rythme (flash-backs, accélérés ou ralentis, etc.) Cela n’empêche pas une mise en scène très élaborée.
Il est assez difficile de définir avec précision ce mouvement, mais on peut cependant voir certains points communs en observant ce qu'il n'est pas: violent, spectaculaire, de genre, politique. Ses thèmes privilégiés sont: l'intime, les rapports humains, a deux ou en petit groupe, l’instabilité, la crise d’identité. Il s'agit d'un cinéma qui s’intéresse aux non-dits, aux détails et qui cherche à s’éloigner du spectaculaire, du dramatique. Ce cinéma se situe globalement à l’opposé du cinéma commercial et à gros budget.
Souvent, ce type de cinéma ne cherche pas à avoir une "histoire" au sens classique du terme, c'est-à -dire qu'il privilégie les sentiments, le ressenti, plutôt qu'une progression dramatique traditionnelle. Il s'agit avant tout d'un cinéma intéressé par le réalisme.
Qui sont les cinéastes du jeune cinéma français? Quels sont leur thèmes privilégiés?
On trouve un désir de parler de l’intimité et de la spiritualité (cf Xavier Beauvois, Eric Zonca, Bruno Dumont, etc.) ainsi que l'apparition de nombreuses cinéastes féminines (Noémie Lvovsky, Sandrine Veysset, Anne Fontaine, Lætitia Masson, etc.)
On constate l'importance des études à la FEMIS (Fondation Européenne pour les Métiers de l'Image et du Son) pour les réalisateurs du jeune cinéma.
Quelques dates et realisateurs/-trices important(e)s
(a) Vers 1985
Le mouvement apparait vers le milieu des années 80 et se définit par une volonté d’être du coté du réel plus que de l'image: il n'y a pas d'effets spéciaux ni de jeux sur les images ou le rythme (flash-backs, accélérés ou ralentis, etc.) Cela n’empêche pas une mise en scène très élaborée.
Il est assez difficile de définir avec précision ce mouvement, mais on peut cependant voir certains points communs en observant ce qu'il n'est pas: violent, spectaculaire, de genre, politique. Ses thèmes privilégiés sont: l'intime, les rapports humains, a deux ou en petit groupe, l’instabilité, la crise d’identité. Il s'agit d'un cinéma qui s’intéresse aux non-dits, aux détails et qui cherche à s’éloigner du spectaculaire, du dramatique. Ce cinéma se situe globalement à l’opposé du cinéma commercial et à gros budget.
Souvent, ce type de cinéma ne cherche pas à avoir une "histoire" au sens classique du terme, c'est-à -dire qu'il privilégie les sentiments, le ressenti, plutôt qu'une progression dramatique traditionnelle. Il s'agit avant tout d'un cinéma intéressé par le réalisme.
Qui sont les cinéastes du jeune cinéma français? Quels sont leur thèmes privilégiés?
On trouve un désir de parler de l’intimité et de la spiritualité (cf Xavier Beauvois, Eric Zonca, Bruno Dumont, etc.) ainsi que l'apparition de nombreuses cinéastes féminines (Noémie Lvovsky, Sandrine Veysset, Anne Fontaine, Lætitia Masson, etc.)
On constate l'importance des études à la FEMIS (Fondation Européenne pour les Métiers de l'Image et du Son) pour les réalisateurs du jeune cinéma.
Quelques dates et realisateurs/-trices important(e)s
(a) Vers 1985
Léos Carax (Mauvais sang, 1986)
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(b) Les années 90
Le film d'Eric Rochant, Un Monde sans pitié (1989) devient un film culte. On considère souvent que le jeune cinéma français est né avec ce film. |
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Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) (1996) d'Arnaud Desplechin. Desplechin va devenir l'un des réalisateurs les plus importants de ce mouvement.
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De tous les réalisateurs qui ont émergé dans les années 90, François Ozon est certainement le plus emblématique: il poursuit un cinéma d'auteur tout en abordant une grande variété de genres cinématographiques (le drame, le suspense, le fantastique, etc.) Il a aussi réalisé des comédies très populaires, comme 8 Femmes (2001) ou Potiche (2010).
Voici 2 extraits de ses films: Le refuge (2009) et Potiche. |
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Même si, encore une fois, il est délicat de chercher à donner une définition exhaustive du jeune cinéma français, nous pouvons cependant relever certaines thématiques qui se retrouvent d'un film à l'autre:
-Ces films traitent souvent de la jeunesse meurtrie (wounded) à travers des portraits d'adolescents révoltes, dépressifs ou en rébellion.
-Ces films montrent souvent des personnages en quête d'amour, mais qui ne savent pas comment y avoir accès. Il ne savent pas comment se faire accepter dans la société.
-Les réalisateurs du jeune cinéma essaient souvent de nous faire vivre les évènements à travers le regard de ces personnages, et à travers leur sensibilité.
Un film emblématique de la jeunesse rebelle est le premier film de Noémie Lvovsky La Vie ne me fait pas peur (1999).
-Ces films traitent souvent de la jeunesse meurtrie (wounded) à travers des portraits d'adolescents révoltes, dépressifs ou en rébellion.
-Ces films montrent souvent des personnages en quête d'amour, mais qui ne savent pas comment y avoir accès. Il ne savent pas comment se faire accepter dans la société.
-Les réalisateurs du jeune cinéma essaient souvent de nous faire vivre les évènements à travers le regard de ces personnages, et à travers leur sensibilité.
Un film emblématique de la jeunesse rebelle est le premier film de Noémie Lvovsky La Vie ne me fait pas peur (1999).
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Le jeune cinéma et l'engagement social
Comme le rappelle l'article "Le jeune cinéma and new realism", ce mouvement a aussi joué un rôle important pour mettre en avant les problèmes sociaux et politiques de la France dans les années 90.
Il y a eu un grand engagement des cinéastes du jeune cinéma dans "l'affaire des sans-papiers" en 1997.
Comme le rappelle l'article "Le jeune cinéma and new realism", ce mouvement a aussi joué un rôle important pour mettre en avant les problèmes sociaux et politiques de la France dans les années 90.
Il y a eu un grand engagement des cinéastes du jeune cinéma dans "l'affaire des sans-papiers" en 1997.
Le reflet des difficultés sociales: La Vie rêvée des anges (Éric Zonca, 1998)
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Le malaise des banlieues: La Haine (Mathieu Kassovitz, 1995)
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Filmer l'exclusion: Rosetta (Luc & Jean-Pierre Dardenne, 1999)
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Le jeune cinéma et le régionalisme: Y aura-t-il de la neige à Noël? (Sandrine Veysset, 1996)
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