IDENTITÉ ET IMMIGRATION (WELCOME, 2009)
Fiche technique
Le film a recours à une réalité sociale et des faits réels dans sa description de l'immigration illégale. il y est par exemple fait référence à ce que l'on nommait la "jungle" de Calais, où se retrouvaient de nombreux immigrés en situation irrégulière.
Vous trouverez des informations d'ordre général sur l'histoire de l'immigration en France en cliquant ici.
Lire l'interview du réalisateur ici.
Lire la critique du film ici.
- Titre : Welcome
- Réalisation : Philippe Lioret
- Scénario : Philippe Lioret, Emmanuel Courcol, Olivier Adam
- Musique : Nicola Piovani, Wojciech Kilar, Armand Amar
- Photo : Laurent Dailland
- Costume : Fanny Drouin
- Montage : Andréa Sedlackova
- Production : Christophe Rossignon
- Société de distribution en salles : Mars Distribution
- Pays d'origine : France
- Date de sortie : France, 11 mars 2009
Le film a recours à une réalité sociale et des faits réels dans sa description de l'immigration illégale. il y est par exemple fait référence à ce que l'on nommait la "jungle" de Calais, où se retrouvaient de nombreux immigrés en situation irrégulière.
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Comment représenter la position du migrant en situation illégale
Dans son souci de réalisme, Welcome insiste sur la valeur transitoire des lieux liés à l’immigration. Cela se traduit à l’image, entre autres, par des travellings le long du bord de mer ou à proximité du camp de réfugiés. Outre le fait que ces plans servent à renforcer la teneur « documentaire » du récit, ils cherchent aussi à mettre l’accent sur les notions de mouvement et de déplacement comme métaphore de la position qu’occupe le réfugié en situation illégale. Le film se concentre sur les lieux périphériques qui constituent une sorte de « no man’s land », uniquement définit par ses qualités transitoires et qui constituent le cœur du rapport entretenu par le film avec l’espace urbain. En effet, si certaines scènes ont lieu dans le centre-ville de Calais, la majorité du récit se déroule dans ce que l’on pourrait nommer « des zones de la marge » qui ne répondent pas à un ordre social préétabli, à l’inverse des lieux qui représentent la ville et, par extension, la République française et ses lois. L'importance des "non-lieux" Il se met ainsi en place une symbolique de l’espace basée sur ce que Marc Augé qualifie de « non-lieu », où le rapport qui se noue entre un individu et un lieu donné n’est défini par aucun sentiment d’attache culturel ou historique : « Si un lieu peut se définir comme identitaire, relationnel et historique, un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique définira un non-lieu. » Marc Augé, Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Seuil: Paris, 1992. |
La critique du film sur le site Senses of Cinema parle de la question des "nouveau migrants". Voici ce que Yosefa
Loshitzky dit à propos de cela dans son ouvrage intitulé Screening Strangers [notre traduction] : « la nouvelle figure de l’Autre telle qu’elle se présente dans l’Europe d’aujourd’hui est constituée d’immigrants et de réfugiés de pays pauvres, particulièrement l’Afrique et l’Asie. Ils […] ont remplacés la figure traditionnelle de l’Autre telle qu’elle existait en Europe et qui était dévolue aux Juifs et aux gitans qui, en tant que représentants des deux plus anciennes minorités d’Europe, étaient considérés comme ‘les autres de l’intérieur’ » (4).
Yosefa Loshitzky, Screening Strangers, Bloomington: Indiana University Press, 2010
Yosefa Loshitzky, Screening Strangers, Bloomington: Indiana University Press, 2010
Se construire à travers les autres
Il est possible de dire que, dans le film de Lioret comme dans celui de Varda, les personnages évoluent du fait des contacts qu'ils ont avec les autres, et nous pouvons dire qu'ils ne sont plus les mêmes à la fin du film. Dans son article sur le film, l'auteur dit à propos de Simon: "What began as a selfish and desperate act to regain his wife's love develops into a real transforming experience of self-criticism, self-discovery and self-actualization."
Peut-on développer ce point et voir comment le personnage de Simon remet son identité en question dans le film? Y a-t-il d'autres personnages qui évoluent du fait de leurs rencontres? L'auteur a-t-il raison en écrivant que le film reproduit les schémas de la société européenne (occidentale?) patriarcale, et que l'évolution du personnage de Simon est finalement plus importante que celle de Bilal? Peut-on nuancer ce propos?
Il est possible de dire que, dans le film de Lioret comme dans celui de Varda, les personnages évoluent du fait des contacts qu'ils ont avec les autres, et nous pouvons dire qu'ils ne sont plus les mêmes à la fin du film. Dans son article sur le film, l'auteur dit à propos de Simon: "What began as a selfish and desperate act to regain his wife's love develops into a real transforming experience of self-criticism, self-discovery and self-actualization."
Peut-on développer ce point et voir comment le personnage de Simon remet son identité en question dans le film? Y a-t-il d'autres personnages qui évoluent du fait de leurs rencontres? L'auteur a-t-il raison en écrivant que le film reproduit les schémas de la société européenne (occidentale?) patriarcale, et que l'évolution du personnage de Simon est finalement plus importante que celle de Bilal? Peut-on nuancer ce propos?
La représentation de l'immigration dans le cinéma francçais contemporain
La Faute à Voltaire (Abdellatif Kechiche, 2000). Le filmraconte l'histoire de Jallel, un jeune immigré tunisien en situation illégale en France. Le film décrit sa vie et ses rencontres à Paris et son adaptation à une nouvelle culture et un nouveau pays.
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La Graine et le mulet (Abdellatif Kechiche, 2007). Le film s'intéresse à Monsieur Beiji, un immigré algérien, ainsi qu'à sa famille. Nous voyons ici l'image d'une intégration réussie dans la société française.
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Inch'Allah dimanche (Yamina Benguigui, 2001). Le film se passe en France, en 1974, à l'eépoque du regroupement familial. Zouina arrive de l'Algérie pour s'installer dans un pavillon à Saint-Quentin, en Picardie. Le film raconte les difficultés d'inteégration pour les femmes maghrébines qui ne connaissaient pas la langue française et qui faisaient face à une culture complètement différente de la leur.
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Des films comme Entre les murs (Laurent Cantet, 2008) et L'Esquive (Abdellatif Kechiche, 2004) abordent la question de l'intégration de la seconde génération d'immigrés (les enfants nés en France de parents maghrébins) et des difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur scolarité.
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